Bonjour à toutes et à tous, 

Aujourd’hui j’avais envie de vous parler du dernier salon auquel j’ai participé et qui était absolument merveilleux ! Petit retour sur cet événement marquant de ma vie d’autrice publiée.

 

Affiche du salon du livre féminin

A la fin février 2023, je participais au Salon du livre Féminin à Hagondange. C’est un salon littéraire dont l’objectif est limpide : il accueille uniquement des autrices, qu’elles soient de la région ou non !

J’y ai passé deux jours, dans cette campagne mosellane et cette petite ville où un lac envahit la ville et où le soleil était là pour nous accueillir. 

Les salons, c’est toujours une ambiance particulière et, quand bien même on reste statique, soit assis soit debout, c’est bien plus fatiguant qu’il n’y paraît. Tout d’abort d’un point de vue acoustique : rester de 10h à 18h (voire plus) dans une grande salle pleine de monde qui résonne finit immanquablement par donner mal à la tête. Et puis, c’est un exercice particulier, bien qu’enrichissant, de s’adresser à des personnes qu’on ne connaît pour leur parler d’un projet littéraire qui a mis des années à voir le jour. 

J’y étais pour présenter Le Fils de Prométhée, mon premier roman dystopique (si ça vous intéresse, vous pourrez trouver plein de détails juste ici) et ce qui était formidable, c’était la programmatique très éclectique du salon. Littérature contemporaine se mêlait à la littérature jeunesse, des autrices confirmées étaient voisines avec des autrices fraîchement publiées, comme moi. 

Au total, nous étions 60, 60 autrices à vibrer pour et avec les mots dans une danse virevoltante, habitées par notre écriture. Chacune avait son parcours bien à elle : l’une était auto-éditée, l’autre professeure de lettres avec une passion pour l’histoire de l’art, une autre était scénariste, l’autre journaliste, bref, c’était un joyeux mélange qui a permis énormément de belles rencontres ! 

C’est sans mentionner aussi cette mosaïque de rencontres avec les lecteurs et lectrices, cette femme libraire qui s’efforce de suivre le rythme des parutions littéraires, cette adolescente qui effectue une danse de la joie endiablée à chaque nouveau coup de coeur et achat de livre, cet homme qui suit d’un air taciturne la présentation de mon livre avant de se décider à l’acheter, cette dame d’un certain âge qui se rappelle ses cours de grec au collège et évoque sa jeunesse avec une certaine nostalgie avant de se réjouir de pouvoir partager sa lecture avec sa petite-fille. Toutes ces bribes de rencontres qui rappellent le pouvoir liant de la lecture, le merveilleux contenu derrière chaque écrit et l’émerveillement constamment renouvelé par l’imaginaire. 


L'autrice Anna Rodriguez en train de dédicacer son livre le fils de Prométhée

Enfin, dernier point mémorable et qui mérite d’être souligné, tant c’est devenu rare de voir des puissances publiques soutenir ouvertement et avec cran la culture : l’organisation. Nous fûmes accueillies à la gare, puis emmenées en navette jusqu’au salon, l’hôtel était pris en charge par la municipalité ainsi que les repas. Cela peut paraître bassement pragmatique et matérialiste comme ça, mais c’est tellement compliqué de vivre de l’écriture voire même de dégager assez de temps quand on écrit à côté de son métier, que c’est une initiative qui mérite de nombreuses louanges, surtout dans un temps où les coupes budgétaires sont légion, que la culture au sens large ne se porte pas très bien, prise en étau entre les appétits d’une industrie galopante et la précarité des artistes. 

Alors, l’espace d’un week-end, on se prend à rêver, à rêver d’un monde où les artistes, musiciens, plasticiens, écrivains, seraient soutenus à hauteur de leur vocation, où l’argent public n’irait pas dans l’exportation d’armes mais vers le fleurissement des âmes et on se sent mieux d’entrevoir qu’il reste encore, çà et là, des personnes qui croient comme nous en ce besoin vital de l’art. 

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