Le mythe originel de Prométhée est raconté par Hésiode puis Eschyle dans l’antiquité grecque. C’est un mythe fondateur en plusieurs sens puisqu’il s’agit également de revenir à ce qui fait le propre de l’Homme. Prométhée, c’est l’histoire d’un titan, d’une colère divine et d’un voleur de feu … Mais aussi une métaphore du progrès et de la technique comme spécifique à l’humanité.
Prométhée, le titan
Prométhée est un titan, c’est-à-dire une divinité de la première génération qui n’est pas semblable aux Dieux de l’Olympe à l’instar de Zeus mais des créatures immortelles et plus anciennes que Zeus (Héra, Aphrodite etc…).
Pour les détails intimes sur Prométhée, il faudra repasser. En effet, deux sources antiques le mentionnent : Hésiode et Eschyle mais chacune avec des divergences (était-il un oncle ou un cousin de Zeus ? sont l’une des questions qui font polémique et divergent entre les deux auteurs antiques par exemple).
Toutefois, tous les mythes qui l’entourent font de lui une figure centrale pour l’Humanité. En effet, Prométhée est dans l’un des mythes le façonneur de l’humanité : c’est lui qui aurait ainsi créé les premiers hommes à partir de glaise (tiens donc, est-ce que cela ne nous rappellerait pas une autre religion … ?).
Prométhée le voleur de feu
Tout part d’une rancœur et d’une animosité de Zeus envers l’Homme. Zeus en a assez de l’humanité (on le comprend aisément) et décide de la remplacer. C’est là que selon Eschyle, Prométhée décide d’intervenir, faisant de lui le premier philanthrope de l’histoire.
Pour sauver l’humanité et lui permettre de survivre et se protéger, Prométhée s’introduit une nuit sur le Mont Olympe (résidence divine) et vole le feu à Zeus.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il sera considéré comme la figure du Progrès dès la fin du XVIIIe siècle. Mais Prométhée devient aussi le symbole de la révolte contre l’ordre établi (celui de Zeus) et une grande figure tragique en ce qu’il est toujours rattrapé par le courroux divin (eh oui, il finit quand même enchaîné à un rocher et se fait dévorer le foie tous les jours de sa chien** de vie par un aigle … Pas terrible terrible tout ça).
Du mythe de Prométhée … aux origines de l’Unicus
Dans ma trilogie, je reprends Prométhée comme symbole d’un choix que l’Humanité a fait. Ce choix, c’est celui qui est appelé le “choix du feu” par l’anthropologue Alain Gras, c’est-à-dire le choix d’utiliser le feu, les machines et l’énergie pour produire toujours plus et soutenir notre industrie. Ce choix du feu (à comprendre de manière symbolique) me paraît intrinsèquement lié à celui du progrès et par conséquent, à l’anthropocène, thématique centrale de ma trilogie.
Prométhée en tant que divinité plaçant l’Homme au centre et le Progrès au-dessus de tout est de la sorte fondateur de la civilisation que je mets en scène et de la société de l’Unicus.
D’ailleurs, Prométhée devient le centre de la religion de l’Unique mais également l’ancêtre à tous les empereurs de l’Unicus. En fait, l’Unique (le Dieu de ma trilogie) n’est autre que Prométhée lui-même…
Car l’Unicus, dans ma chronologie, est fondé lorsque Prométhée décide de faire de l’homme la créature élue, de lui offrir le feu et de s’établir sur terre à ses côtés avant de fonder la lignée des Foudroyeurs.
Pour aller plus loin :
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Sources :
- La Fabrique de l’Histoire : Le mythe de Prométhée https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-fabrique-de-l-histoire/le-mythe-de-promethee-2744614
- Article Prométhée sur Wikipédia